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5 choses à faire avant de publier une information sur les réseaux sociaux

Depuis le début de la crise du Covid-19, les réseaux sociaux sont inondés d’informations, au contenu parfois surprenant faisant appel à des sentiments plus exacerbés en temps de crise. C’est ainsi que sous le coup de l’énervement, l’indignation, l’émotion ou encore l’optimisme, nous décidons de partager certains contenus qui s’avèrent être au bout du compte…totalement ou partiellement faux.

Alors que la prolifération de Fake News pullule, l’on contribue parfois à les relayer sans nous en rendre compte, détruisant notre image en tant que personne ou en tant qu’entreprise, si c’est la page de cette dernière qui a publié une Fake News. GOMYCODE vous donne quelques pistes pour bien vérifier un contenu avant de le publier sur les réseaux sociaux.

1 – Vérifier et revérifier les sources

Vous l’avez sûrement remarqué, généralement les informations que vous trouvez sur les réseaux sociaux n’émanent pas du réseau social lui-même et émanent rarement de la personne qui l’a partagée. Bien sûr, il arrive qu’un internaute ou un blog puisse avoir une information exclusive ou un scoop à côté desquels passent les médias, mais cela reste assez rare. 

Dans l’écrasante majorité des cas, vous retrouverez les informations sous forme de liens externes qui renvoient vers un autre site.

Idéalement, pour vérifier cette information publiée sur les réseaux sociaux, il faudrait que vous la retrouviez sur un ou plusieurs autres sites médiatiques que vous connaissez.

Bien sûr, si vous avez confiance en votre réseau, et bien que l’information partagée par une des personnes de celui-ci puisse être vraie, il se pourrait que cette information ne soit pas complète et ne soit qu’une version de l’information. C’est pourquoi, il faudrait également parfois faire preuve de mesure et attendre d’avoir tous les sons de cloches avant de partager une information d’un réseau social.

2 – C’est faux par défaut

Un des moyens les plus simples pour ne pas publier de Fake News, c’est de se dire que par défaut l’information est fausse tant qu’elle n’a pas été publiée par une source claire et bien définie. Par source claire et bien définie, il faut entendre les médias exerçant depuis plusieurs années et jouissant d’une reconnaissance pour la qualité de leurs informations, les Agences de presses officielles, un officiel impliqué par rapport au sujet en question, la présence d’un document authentique… 

Il vous arrivera souvent de trouver un titre d’un article reprenant en titre une affirmation d’un ministre, par exemple (NDLR: Les déclarations que vous lirez ici sont fausses et n’ont jamais été prononcées ni publiées de la sorte): “La Tunisie sauvée du Coronavirus selon le ministre de la Santé”.

Cependant, sans le contexte dans lequel cette phrase a été prononcée et l’ensemble des propos du ministre, il serait préférable de penser que “c’est faux” par défaut, que le contraire. En effet, le contexte autour de cette déclaration pourrait la rendre toute autre: “Nous sommes sur le bon chemin. La Tunisie sera sauvée du Coronavirus, comme tous les pays du monde dans un avenir proche. Il ne faut pas cependant pas relâcher les efforts sinon nous pourrions rapidement nous retrouver dans une situation désastreuse”.

Ici, l’information -s’il devait y en avoir une- serait “Nous sommes sur le bon chemin” plutôt que “La Tunisie sauvée du Coronavirus”.

3 – Bien être sûr de l’origine d’une image

Vous vous êtes sûrement laissé avoir une ou deux fois en publiant certaines images. Or il s’est avéré par la suite qu’elles ne proviennent pas de votre pays ou qu’elles émanent d’un contexte différent.

Par exemple, en Tunisie, à chaque fois qu’éclatent des émeutes, certaines photos de la révolution refont surface accompagnées de commentaires affirmant qu’elles ont été prises lors de ces émeutes.

Pour être sûr de partager la bonne image sur vos réseaux sociaux, Google vous offre la possibilité de faire une recherche d’image inversée. En cliquant sur le petit appareil photo dans Google Images, vous pourrez insérer le lien de l’image sur laquelle vous avez un doute ou la télécharger directement, et Google vous montrera toutes les images qui y ressemblent dont il dispose dans sa base de données. Ainsi, vous pourrez vous assurer que cette image n’est pas une ancienne photo tirée d’un autre pays et d’un autre contexte totalement différent.

Et si jamais vous ne trouvez pas l’image en question sur Google Image, vous pourrez toujours vérifier sur d’autres sites d’images inversées comme TinEye.

Le même procédé peut être utilisé pour les vidéos avec le site InVid qui permet de déceler si une vidéo est truquée ou non, et si une image trouvée sur les réseaux sociaux est tirée ou non d’une vidéo.

4 – Vérifier sur des sites de Fact-Checkin

Avec la prolifération de Fake News et pour éviter aux médias de perdre leurs crédibilités en reprenant de fausses informations des réseaux sociaux, de plus en plus de sites de Fact-Checking ont vu le jour.

Le Fact-checking consiste en la vérification des faits qui se propagent à grande ampleur sur les réseaux sociaux. Plusieurs grands médias ont aujourd’hui une partie de leur rédaction dédiée au Fact-Checking, comme l’AFP, France 24, CNN ou encore Business News en Tunisie. 

Idéalement, allez faire un tour vers ces sites pour voir si une information qui vous parait suspecte a déjà été “fact-checkée”. Sinon, si l’information prend de l’ampleur, vous pourrez leur demander leur avis. Si le sujet les intéresse, ils n’hésiteront pas à y jeter un coup d’œil.

5 – Faire preuve de bon sens

“Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée” disait ironiquement Descartes dans le Discours de la Méthode.

Ce bon sens c’est justement de ne pas partager quelque chose sur laquelle vous avez le moindre doute, car en la publiant et s’il s’avère qu’elle est fausse, vous contribuerez à renforcer ce phénomène de propagation de Fake News et continuerez à faire le lit de ceux qui les propagent. Car oui, derrière ces Fake News se cachent des intérêts, qui peuvent être économiques, politiques ou sociaux, et génèrent aussi toute une économie, le plus souvent informelle.

Par ailleurs, les réseaux sociaux jouent sur nos émotions. Or en partageant en laissant parler ses émotions, cela nous pousse à évite la réflexion, et quoi de mieux que de réfléchir un moment avant de partager quelque chose qui pourrait être faux ?

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