Le virtuose du clavier, le Beethoven du Keyboard, celui qui tape plus vite que son ombre!

Nous avons tous un ou une collègue dont les “titic tic tic, tititic” émis à la vitesse de la lumière nous agacent, lorsqu’il/elle tape sur son clavier d’ordinateur, sans même le regarder.

Si à force de l’utiliser, certains d’entre nous deviennent experts en la matière, il n’empêche qu’une question mérite d’être posée: Pourquoi les lettres de ce fichu clavier ne sont-elles pas dans un ordre alphabétique?! Qui a eu la “lumineuse” idée de placer le Z après le A sur le clavier Azerty et de commencer par le Q dans le Qwerty? Existe-t-il d’autres types de claviers?

Autant de questions que vous vous posez (ou pas) et auxquelles on vous répond.

Pourquoi des claviers Qwerty et Azerty?

Le premier type de clavier que nous connaissons est né dans les années 1870 aux Etats-Unis sous le format Qwerty.

Au départ, le clavier était utilisé pour les dactylos sur les machines à écrire. Pour faciliter leur travail, l’inventeur Christopher Sholes, a décidé de disposer les lettres différemment que dans l’ordre alphabétique afin de… ralentir la cadence lorsque les dactylos tapaient.

En effet, quand ils tapaient trop vite, la machine à écrire bloquait à cause des marteaux qui se croisaient. En conséquence est né le clavier Qwerty qui permettait d’éloigner les lettres les plus utilisées en langue anglaise pour élargir le temps nécessaire à taper et éviter que les marteaux ne se croisent. C’est ainsi que le clavier utilisé pour les machines à écrire s’est retrouvé au fil du temps sur le clavier d’ordinateur, non pas par logique mais par une certaine forme de contrainte technique.

Le clavier Azerty lui dérive du clavier Qwerty. En effet, il répond exactement au même concept, mais pour la langue française.

En même temps que le Qwerty et l’Azerty, d’autres tentatives ont vu le jour mais n’ont pas eu de succès: En 1892 aux Etats-Unis apparait les modèles DHIATENSOR qui lui repose sur la fréquence d’utilisation des lettres tout comme le modèle ZHJAY en France. Mais les deux ne connaîtront pas de succès, les réputations des claviers Qwerty et Azerty étant déjà faites.

En outre, les deux dispositions les plus utilisées connaissent des variantes selon les différents pays: En Allemagne, le clavier Qwerty devient Qwertz, alors qu’en Belgique l’on utilise un clavier Azerty où les signes de ponctuations sont placés à des endroits différents des claviers originaux.

Des modèles alternatifs

En dehors des modèles Qwerty et Azerty, il existe d’autres modèles de claviers ayant une certaine notoriété.

Le clavier Dvorak, du nom de son inventeur, August Dvorak, a été créé dans les années 1930 et est une disposition des lettres dans l’optique d’optimiser l’écriture en langue anglaise.

En effet, August Dvorak a effectué une analyse des caractères les plus trouvés dans des textes anglais et a créé son clavier en les plaçant sur la rangée du clavier la plus utilisée et la plus reposante pour l’utilisateur: la rangée du milieu appelée la rangée de repos.

Mieux encore, l’inventeur américain a réussi à developper un modèle de son clavier pour faciliter la tape à une seule main.

Le modèle Dvorak, s’il est initialement destiné à la langue anglaise a été adapté au danois, à l’allemand, à l’espagnol, au norvégien ou encore au suédois.

Un autre modèle est aussi fréquemment utilisé, le modèle Colemak. Plus récent, il a été créé en 2006 par Shai Coleman et est adaptée à la langue anglaise, même s’il existe des variantes dans d’autres langues.

Le concept du clavier Colemak répond au même principe que le clavier Dvorak: donner une meilleure ergonomie aux utilisateurs.

C’est ainsi que les lettres les plus tapés se retrouvent dans la rangée du milieu afin de minimiser les déplacements des doigts sur le clavier. Mais contrairement, au clavier Dvorak, le clavier Colemak a laissé les touches Z, X,C,V au même endroit que le clavier Qwerty pour faciliter les raccourcis.

Selon des études scientifiques effectuées par Carpalx, le clavier Colemak permettrait en moyenne une économie de plus de la moitié des efforts de déplacement des doigts sur le clavier par rapport à QWERTY, pour la saisie de texte en langue anglaise.

Enfin, un troisième type de clavier est également largement utilisé: Le modèle Bépo.

Celui-ci est inspiré du Dvorak anglophone et est adapté au français et au langage informatique. Tout comme le Dvorak, le Bépo place les lettres les plus courante dans la rangée du milieu et les lettres les plus fréquemment utilisées de façon accessible.

En procédant ainsi, le modèle Bépo fait en sorte que l’utilisateur, sorte le moins possible de la rangée de repos offrant ainsi une plus grande ergonomie.

Selon les développeurs de GoMyCode, “la langue principale du coding est la langue anglaise, donc nous utilisons souvent le clavier Qwerty. La grande majorité a appris à taper sur ce type de clavier, il est donc difficile d’en changer par la suite, une fois les habitudes créées. Ensuite, le clavier Qwerty est plus facile à trouver qu’un Dvorak et qu’un Colemak. C’est vrai, ces deux derniers offrent de nouvelles possibilités pour taper de façon plus reposante mais ne changent pas non plus la face du monde”.